Les banquiers d'aujourd'hui s'efforcent plus que jamais de préserver leur bien-être mental et physique - une volonté qui s'étend à tous les échelons du secteur, même chez les C-level. Selon notre étude, 72 % des banquiers d'investissement envisagent de quitter le secteur pour éviter l'épuisement professionnel. Ceux qui ne se sentent pas soutenus n'hésitent pas à quitter l'entreprise ou le secteur. Pour ceux qui cherchent à quitter le navire, la technologie, les crypto-monnaies, la fintech et le capital-investissement sont en tête de liste.
Ne voulant pas risquer de perdre leurs meilleurs talents, les banques se sont adaptées en proposant diverses stratégies pour prévenir le burn-out au travail... mais sont-elles suffisantes pour avoir un impact sur leurs employés ?
Nous voulions parler directement avec ceux qui sont en première ligne - les banquiers eux-mêmes - pour savoir ce qu'ils veulent vraiment et ce qui les rendra heureux dans le secteur. En partenariat avec Censuswide, nous avons interrogé plus de 200 professionnels des services financiers, à tous les niveaux de responsabilité, au Royaume-Uni, en France et aux États-Unis. Pour obtenir les statistiques complètes, découvrez le rapport intégral ici.
En résumé
72 % des banquiers d'affaires envisagent de quitter le secteur pour éviter le burn-out.
Nous nous sommes entretenus directement avec ceux qui sont en première ligne - les banquiers - pour savoir ce qu'ils veulent vraiment et ce qui les rendrait heureux dans le secteur.
S'agit-il d'un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée, d'une charge de travail plus satisfaisante ou d'outils de productivité intégrés ?
Un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée
76% des banquiers déclarent qu'ils seraient prêts à accepter un salaire moins élevé pour mieux concilier vie professionnelle et vie privée
Travailler dur pour des salaires élevés a toujours été le principe central du secteur de la banque d'investissement. Si, dans le passé, cette approche était acceptée par les employés, elle devient insoutenable pour les banquiers d'aujourd'hui, qui se sentent de moins en moins à l'aise avec leur équilibre vie professionnelle-vie privée.
Mais il ne s'agit pas seulement des longues heures passées au bureau. Près d'un tiers des employés des banques d'investissement interrogés dans le cadre de notre rapport n'utilisent pas tous les congés payés annuels qui leur sont alloués, par crainte d'une charge de travail insupportable à gérer à leur retour.
Il y a manifestement une volonté de changement, puisque les banques mettent désormais en œuvre des mesures visant à favoriser l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée de leurs employés. Par exemple, la politique de J. P. Morgan de 2016 a fait l'objet d'un lifting. La banque encourage désormais ses employés à rentrer chez eux à 19 heures en semaine et les oblige à prendre au moins 3 semaines de vacances par an.
47 % des personnes interrogées ont déclaré que leur employeur avait pris des mesures pour empêcher le travail pendant le week-end, tandis que 34 % ont déclaré qu'il avait pris des mesures pour empêcher le travail supplémentaire pendant la semaine. Bien qu'il s'agisse d'un signe positif, ces chiffres suggèrent qu'il reste encore beaucoup à faire pour soutenir les banquiers d'aujourd'hui.
La solution consiste peut-être à adopter davantage de solutions de travail hybrides. Si les avis divergent quant à l'impact positif des pratiques de travail hybride, lorsqu'on leur demande dans quel environnement de travail ils se sentiraient le plus à l'aise, 72 % des analystes sont favorables à un modèle de travail hybride, contre 28 % des associés principaux et seulement 16 % des vice-présidents. Cela pourrait refléter l'évolution des souhaits des jeunes employés pour qui le travail de bureau n'est pas familier et moins souhaitable.
À l'échelle internationale, les avis semblent assez partagés, sans qu'il y ait de favori clair à tous les niveaux d'ancienneté. Bien qu'il n'y ait manifestement pas de règle unique, pour offrir le meilleur soutien, les banques doivent mener la conversation et comprendre ce qui fonctionne le mieux pour leurs employés.
BNP Paribas SA est l'une des banques qui s'efforcent de favoriser l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée de leurs jeunes. En avril 2022, la banque a signé une charte sur le travail à distance avec les représentants syndicaux en Europe, permettant à 132 000 employés dans 22 pays de travailler à distance pendant 50 % de la semaine de travail.
S'il ne faut pas s'attendre à ce que les banques d'investissement changent du jour au lendemain, des avancées comme celle-ci constituent une étape clé dans le rétablissement de l'équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée des banquiers d'aujourd'hui.
Une charge de travail plus satisfaisante
80% des banquiers estiment que les tâches manuelles sont un "rite de passage" dans le secteur
Passer des heures à rédiger des pitchbooks et des mémorandums d'information dans Microsoft Office est une expérience familière pour tous les jeunes banquiers. Gérer entre 30 et 40 révisions de ces documents, à quelques heures d'une échéance, est bien sûr très frustrant.
Notre étude montre que les banquiers d'investissement peuvent passer entre 10 et 40 heures par semaine sur les outils Microsoft pour des tâches manuelles telles que le formatage des présentations et la mise à jour des données. La frustration engendrée par ces tâches a poussé 50 % des analystes seniors à envisager un changement parce qu'ils ne se sentent pas satisfaits de leur rôle quotidien.
Au lieu de passer des heures sur des tâches à faible valeur ajoutée, les banquiers d'investissement veulent consacrer leur temps à des responsabilités plus gratifiantes, telles que la communication avec les clients ou l'analyse des rapports de marché. S'ils disposaient de plus de temps :
En se concentrant davantage sur ces tâches à forte valeur ajoutée, les banquiers pourraient être plus satisfaits de leur travail au quotidien, tout en contribuant directement à la production et à la réussite de l'entreprise.
Outils de productivité intégrés
Près de 90 % des banquiers d'affaires estiment qu'un outil d'automatisation des tâches dans Microsoft 365 leur serait utile.
La première mesure que toutes les banques peuvent prendre pour réduire les tâches peu gratifiantes est de mettre en place un outil d'automatisation. Dan Dees, co-responsable de la banque d'investissement chez Goldman Sachs, est d'accord, commentant sur l'investissement de la banque dans la technologie: "L'objectif est de permettre aux jeunes banquiers d'accomplir de plus en plus de tâches utiles et de moins en moins de tâches subalternes.
Dans le même ordre d'idées, UniCredit a mis en place UpSlide pour améliorer la productivité et l'efficacité des opérations quotidiennes - en particulier le pitching - afin de permettre à ses banquiers de se consacrer à des tâches plus gratifiantes. En automatisant la création de tombstone et le formatage des documents, les banquiers d'UniCredit ont désormais plus de temps pour travailler sur l'analyse des données et la stratégie.
UpSlide nous permet d'avoir moins d'heures de travailou du moins des heures plus productives.
Nos équipes sont plus heureuses lorsqu'elles sont productives, qu'elles font untravail à forte valeur ajoutée et apprennent, au lieu de formater et de copier-coller.
Mazars a également investi dans la technologie de l'automatisation afin de fournir à ses collaborateurs actuels et futurs les outils nécessaires pour travailler plus intelligemment et plus efficacement avec Microsoft Office. Cela leur permet d'attirer et de retenir les meilleurs talents en démontrant leur engagement en faveur de l'innovation et de la satisfaction des employés.
En fin de compte, fournir aux employés des outils innovants comme UpSlide permettra aux banques d'être plus compétitives dans l'attractivité et la rétention des talents. Toute banque qui adoptera cette approche se placera résolument en tête de ses pairs du secteur pour l'avenir.
Plus de soutien pour le bien-être des employés
86% des banquiers se sont sentis obligés de prendre des congés pour cause de stress
Le soutien à la santé mentale reste une priorité pour les banquiers d'aujourd'hui. C'est pourquoi notre étude a révélé que 43 % des banques ont mis en place des mesures pour favoriser et promouvoir le bien-être de leurs employés. Après avoir lancé une initiative offrant des cours de thérapie en ligne gratuits à ses employés, NatWest a vu 5 500 de ses employés s'inscrire au cours des six premiers mois. De même, Lloyds offre à ses employés un accès gratuit à l'application de méditation Headspace.
Malgré cela, 32 % des banquiers d'affaires souhaiteraient bénéficier d'un meilleur soutien en matière de santé mentale, notamment par des contrôles réguliers et des offres de consultations médicales.
Offrir ce type de soutien présente des avantages tant au niveau de l'entreprise qu'au niveau personnel. Pour Bank of America, le maintien de programmes de bien-être au bureau et d'évaluations liées à la santé, comme l'évaluation des risques pour la santé, s'est traduit par une diminution de 10 % des coûts de santé pour l'entreprise sur une période de deux ans.
En outre, un récent rapport de Deloitte a révélé que 47 % des jeunes professionnels considèrent le soutien à la santé mentale comme l'un des facteurs les plus importants dans le choix d'un futur employeur.
Pour les banques, offrir ce type de soutien est essentiel pour retenir les talents clés et améliorer la productivité globale. En fin de compte, cela ne peut que profiter aux banques elles-mêmes et améliorer leurs résultats.
Nos conclusions
Des changements positifs sont certainement en cours et de nombreuses entreprises tentent activement de réduire le burn-out professionnel. Il existe toute une série d'approches différentes, qu'il s'agisse de travail flexible, de logiciels de productivité ou d'un soutien supplémentaire en matière de santé mentale, mais les banquiers en veulent toujours plus. Ce ne sont pas nécessairement les horaires ou les rémunérations, mais plutôt le type de travail qu'ils effectuent qui comptent le plus pour les banquiers d'investissement d'aujourd'hui.
Plus que jamais, les banquiers souhaitent consacrer leur temps à des tâches à plus forte valeur ajoutée , telles que le contact avec les clients, l'analyse du marché et la formation. En fin de compte, cela ne peut que s'avérer plus rentable pour la banque et plus épanouissant pour les employés.
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